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(Prix Erckmann Chatrian)

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Cette biographie d’Inès de Bourgoing relate une longue vie de 91 années, de 1862 à 1953. Fille d’un écuyer de Napoléon III et d’une descendante des filatures DMC de Mulhouse, elle vécut d’abord l’insouciance d’une jeunesse dorée à la Cour du Second Empire. L’amitié que le prince impérial portait à son frère rapprocha les souverains régnants de la famille, dont l’affection réciproque ne se démentit jamais jusqu’au douloureux exil en Angleterre après la chute de l’empire.

Un mariage a 18 ans, un veuvage, le bonheur fut de courte durée. Devenue infirmière pour panser les plaies, les siennes et celles des autres, elle ne retrouvera la sérénité qu’à 45 ans, par sa rencontre avec Hubert.

Mariage de convenance ? L’auteure s’est attachée à démontrer que leur tendresse attentive n’avait rien d’une mascarade, et que l’admiration qu’ils se portaient ressemblait fort à l’amour mature que vit tout couple un peu âgé. Leur passion pour le Maroc et l’action médico-sociale les rapprocha durablement durant leurs 25 années de vie commune.

Après son second veuvage, elle vécut encore 19 ans au service de la Croix-Rouge et des patients, infatigable jusqu’au bout, notamment pendant la Guerre alors qu’elle était déjà très âgée, tout en perpétrant du mieux possible la mémoire de son cher époux.

A ce jour et depuis le vivant de Lyautey, des dizaines d’ouvrages ont été publiés sur le Maréchal : essais, recueil de lettres, textes choisis et d’innombrables biographies dont une récente en 2004.

Et sur son épouse ? Rien.

Oubliée, cette illustre figure de la Croix-Rouge, grande infirmière humanitaire, méritait que justice lui soit enfin rendue. Peut-être a-t-il fallu attendre qu’une consœur infirmière la croise par hasard et s’attache à elle, pour mieux cerner cette vie intelligente à faire partager aux passionnés du Second Empire, d’histoire médico-sociale ou du protectorat marocain.

Si la Lorraine n’est pas sa région d’origine, nivernaise par son père et alsacienne par sa mère, elle est tout à fait devenue lorraine d’adoption par son mariage avec Hubert Lyautey.

Biographie

Née à Angoulême, puis vivant à Rabat jusqu’à l’adolescence, Marie-José Chavenon a obtenu son diplôme d’infirmière à Paris en 1967. Après avoir été soignante en chirurgie générale, puis directrice de Halte-garderie dans une collectivité locale, elle a choisi l’intérim en médecine d’entreprise, avec une grande variété de postes en infirmeries d’usines, laboratoires, sièges sociaux, grands magasins ou Clubs de vacances.

Si la carrière d’infirmière ne laisse guère le loisir d’écrire, elle a pourtant publié un petit fascicule de poésies, deux ouvrages sur son métier et un recueil de nouvelles. Récemment retraitée, elle peut maintenant s’adonner pleinement à l’écriture, sa passion pour l’Histoire ayant trouvé satisfaction dans ses travaux sur Inès de Bourgoing pour en écrire la biographie.

Publications

Bois l'eau de ta citerne, Poèmes 1976, Athanor

Une infirmière parle, 2001, Presses de Valmy

Infirmières épuisées, malades en danger, 2003, Scripta

Arc-en ciel sur l’Amérique, Nouvelles, 2005, Scripta